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Armes à feu de type assaut : PolySeSouvient déplore l’absence d’avancée concrète

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Trente-six ans après les 14 féminicides commis à Polytechnique Montréal, le 6 décembre 1989, qu'on commémorera samedi à Montréal, l'organisme PolySeSouvient s'inquiète du fait que le gouvernement Carney n'ait pas établi de calendrier précis pour réviser la classification des armes à feu.

Jeudi, le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, a affirmé que le gouvernement fédéral poursuivait la mise en œuvre des mesures prévues dans la loi issue du projet de loi C-21, adopté en décembre 2023.

Toutefois, mis à part des consultations en cours, le gouvernement Carney n’a pas annoncé de progrès, constate PolySeSouvient.

Nous continuons de déplorer l’absence d’avancée concrète concernant la mise en œuvre de mesures significatives promises ou adoptées au cours des dernières années, y compris d’assurer une interdiction complète des armes d’assaut.

En campagne électorale, Mark Carney avait promis de déposer les amendements législatifs nécessaires pour s’assurer que la classification des nouveaux modèles d’armes à feu introduits sur le marché canadien est effectuée par la GRC, plutôt que par les fabricants d’armes. L'objectif, disait-il, est d’éviter de futures classifications erronées faites par les fabricants.

Or, hormis le rappel de cette promesse, le gouvernement Carney n'a toujours rien annoncé à cet effet.

Le gouvernement canadien a indiqué qu’il lancera sous peu un examen complet du régime de classement des armes à feu qui examinera le cadre juridique régissant les armes à feu, les dispositifs, les chargeurs et les munitions en vue de moderniser le régime.

Le fait de ne pas s’attaquer rapidement à l’accès facile aux chargeurs de grande capacité va à l’encontre d’une recommandation clé de la Commission des pertes massives de 2023, met de l’avant PolySeSouvient, dans un communiqué.

Elle constitue également une trahison des promesses répétées faites aux victimes de fusillades de masse, y compris le regroupement des familles du collège Dawson pour le contrôle des armes à feu et la communauté de la mosquée de Québec après des années de plaidoyer, poursuit l'organisation militant pour le contrôle des armes à feu.

Cette omission flagrante signale soit une négligence sur le plan politique, soit une indication que le gouvernement Carney s’est détourné de cette mesure cruciale de sécurité publique.

Le mois dernier, la coordonnatrice de PolySeSouvient, Heidi Rathjen, estimait qu'il serait « hypocrite », voire « malhonnête », de la part du premier ministre Carney et de son équipe – qui devraient se joindre aux commémorations qui auront lieu samedi à Montréal – de porter le ruban blanc à la mémoire des victimes de féminicides, en raison de la lenteur du gouvernement fédéral à interdire la carabine SKS, un modèle soviétique d’arme semi-automatique, ainsi que de l'absence de progrès dans la mise en œuvre des mesures pour contrer la violence conjugale.

Nous n'avons pas désinvité les politiciens libéraux ni déclaré qu'ils n'étaient pas les bienvenus, mais nous avons affirmé que cela fait mauvaise impression, a-t-elle dit par courriel vendredi, nuançant ses propos.

Heidi Rathjen devant une affiche appelant à l'interdiction des armes d'assaut.

Témoin de la tuerie survenue à Polytechnique, Heidi Rathjen estime que le gouvernement Carney se traîne les pieds en matière de contrôle des armes à feu. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Il s’agit aussi samedi du 1er anniversaire de l’élargissement de la liste des modèles d’armes à feu interdits au pays. L'année dernière, Ottawa ajoutait 324 marques et modèles d’armes à feu à la liste des armes prohibées au Canada. En mai 2020, Ottawa avait interdit 1500 modèles et variantes d'armes dites d'assaut.

Le 6 décembre 1989, un tireur a fait irruption à Polytechnique et a assassiné 14 femmes, en plus de blesser 13 personnes, avant de s’enlever la vie. Ce n’est que plusieurs années plus tard que la société québécoise parlera de cette tuerie comme d'un féminicide.

Cet acte violent de misogynie a secoué le pays et a amené le Parlement canadien à faire du 6 décembre la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Les femmes assassinées se nommaient Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault, Annie Turcotte et Barbara Klucznik-Widajewicz.

Une alliée au caucus libéral

Malgré ses récriminations contre le gouvernement Carney, PolySeSouvient a, depuis les dernières élections, une alliée au sein du caucus libéral. Nathalie Provost, survivante de la tuerie et fervente militante pour un meilleur contrôle des armes à feu, a décidé de continuer le combat dans l'arène politique en se faisant élire dans la circonscription de Châteauguay–Les Jardins-de-Napierville, en avril dernier.

Gary Anandasangaree et Nathalie Provost.

Le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, et la députée de Châteauguay-Les Jardins-de-Napierville, Nathalie Provost, dans le foyer de la Chambre des communes, en septembre. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

Pendant la campagne électorale, elle a motivé sa décision par la peur de voir les conservateurs de Pierre Poilievre être portés au pouvoir et réduire à néant les progrès réalisés pour le contrôle des armes à feu.

M. Carney a sa façon de faire les choses et je crois en l'engagement de M. Carney à cet égard-là, a-t-elle dit en entrevue avec Anne-Marie Dussault, à l'émission 24•60, sur ICI RDI, vendredi soir.

137 féminicides au Canada en 2025

Selon l'Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation (OCFJR), 137 femmes et jeunes filles ont été assassinées par des hommes au Canada depuis le début de l'année 2025. Cette initiative civile, qui a été lancée le 6 décembre 2017, assure une veille des féminicides partout au pays.

L’OCFJR note que si une femme est tuée tous les deux jours, en moyenne, principalement par des hommes, une femme est tuée par son partenaire masculin en moyenne une fois par semaine.

C’est dans cet ordre d’idée que PolySeSouvient est d’avis que la révocation automatique du permis d’armes à feu chez des individus reconnus coupables ou soupçonnés de violence conjugale est nécessaire.

Au fil des années, les commémorations ont pris des formes bien différentes, mais la cause, elle, n’a pas changé. Une journée de cérémonies et de discours est prévue à Montréal pour rappeler les luttes qui continuent d'être menées contre le sexisme ainsi que la montée du masculinisme et de la misogynie.

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