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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayÀ Montréal, des dizaines de personnes ont bravé la chaleur dimanche pour participer à une « marche funèbre » organisée afin de souligner la mémoire des « lieux culturels disparus ».
Le but : dénoncer la fermeture de salles de spectacle indépendantes, un phénomène que les organisateurs de la marche associent entre autres à l'embourgeoisement et au débat actuel sur les règlements à propos du bruit.
Cette marche a été organisée à l'occasion du festival Suoni per il Popolo – qui célèbre cette année son 25e anniversaire – par le collectif Réverbérations d’une crise : une enquête sonore sur le logement à Montréal.
Il est plus que temps de défendre la spécificité culturelle de Montréal, tranche ce groupe dans un communiqué.
La marche s'est donc arrêtée devant les lieux d'anciennes salles comme Le Divan orange, boulevard Saint-Laurent, le temps de prestations musicales.
Ces espaces défunts participaient à offrir un espace d’expression, de rencontre et de création originale et diversifiée pour des communautés entières, affirme le collectif.
Entre les maisons de la culture et le Quartier des spectacles
Selon le collectif, l’administration municipale délaisse ces salles au profit d’initiatives plus locales ou de projets de très grande envergure.
La Ville de Montréal, on dirait, a organisé sa politique culturelle pour qu’il y ait des choses qui se passent dans les quartiers au niveau des bibliothèques et des maisons de la culture ou sinon dans le Quartier des spectacles, juge Hubert Gendron-Blais, membre du collectif.
Mais entre les deux, avoir une vie culturelle plus indépendante, plus underground, pour présenter des musiques parfois un peu moins populaires, on dirait que ce n’est plus possible.
Hubert Gendron-Blais pense que ce phénomène a des conséquences non seulement pour le public mais aussi pour les artistes locaux.
C’est comme si on nous disait : "Attendez d’être assez gros pour jouer au Festival de jazz ou aux [Francos], et puis sinon, pratiquez dans votre local." [Mais le groupe] Arcade Fire, il a bien fallu qu’il joue dans des petites salles comme ça pour se faire connaître. Il faut partir de quelque part.
Le cas de La Tulipe
Au cours de la dernière année, le cas de la salle de spectacle La Tulipe, dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, a fait beaucoup de bruit, mettant ainsi en lumière la situation des lieux culturels de manière générale.
Une tourmente judiciaire entre les responsables de cette salle et le propriétaire de l’immeuble adjacent dure depuis quelques années, ce dernier se plaignant du bruit en provenance des appareils sonores de la salle et de ses clients.

La salle de spectacle La Tulipe. (Photo d'archives)
Photo : Page Facebook de La Tulipe
En septembre 2024, un jugement de la Cour d'appel qui ordonnait à La Tulipe de cesser de causer du bruit pouvant être entendu dans l'immeuble adjacent a provoqué la fermeture (peut-être temporaire) de cette salle de spectacle.
La Ville avait alors promis d’agir. Après quelques mois d’attente – et d’impatience pour certains citoyens et commerçants –, l’arrondissement du Plateau Mont-Royal a annoncé au début du mois qu’il permettrait aux salles de spectacle d’émettre davantage de bruit à l'extérieur de leurs murs.
En mars, la Ville de Montréal a tenu des consultations publiques sur un projet de politique de la vie nocturne dont l’objectif consiste à attirer des touristes et de revigorer l’économie locale. Ainsi, les autorités municipales souhaitent permettre l’adaptation des heures d’ouverture des commerces pour optimiser l’offre commerciale et pour stimuler l’activité économique dans les quartiers animés la nuit.
Avec des informations de Marie-Christine Bouillon, de Marie-Josée Paquette-Comeau et de La Presse canadienne