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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayL'incertitude entourant une éventuelle participation des États-Unis à la campagne israélienne de bombardements en Iran persiste, alors que le président américain, Donald Trump, a déclaré, mercredi, qu'il n'avait pas encore tranché.
On verra ce qui va arriver. Je n'ai pas pris de décision, a-t-il affirmé après avoir monté le ton la veille face à Téhéran, engagé depuis six jours dans des affrontements avec Israël.
J'ai des idées sur ce qu'il faut faire, mais je n'ai pas pris de [décision] finale, a-t-il ajouté dans le bureau ovale, où il a convoqué les journalistes de façon impromptue quelques heures après avoir indiqué que la balance pourrait pencher d'un côté comme de l'autre.
J'aime prendre une décision finale une seconde avant de devoir la prendre, vous savez, parce que les choses changent. Je veux dire, surtout quand il est question de la guerre. Les choses changent avec la guerre. Ça peut passer d'un extrême à l'autre.
Tout en répétant que l'Iran aurait dû s'entendre avec son administration plus tôt, il a par la suite ajouté qu'il n'avait pas fermé la porte à une rencontre avec eux.
Le président américain a en outre indiqué qu'il tiendrait une nouvelle réunion sur ce dossier avec des proches conseillers en matière de sécurité d'ici la fin de la journée.
En matinée, Donald Trump avait publiquement jonglé avec les scénarios.
Je pourrais le faire, je pourrais ne pas le faire. Je veux dire, personne ne sait ce que je vais faire, a-t-il lancé en marge de l'installation de drapeaux américains géants sur le parterre de la Maison-Blanche.
Vous ne pensez pas sérieusement que je vais répondre à cette question, a-t-il ironisé, répondant à une journaliste qui lui demandait si les États-Unis se rapprochaient de l'autorisation de frappes sur les installations nucléaires iraniennes.
Un tel scénario marquerait un virage marqué de la part du président Trump, un opposant de longue date à la participation des États-Unis dans des conflits extérieurs, notamment au Moyen-Orient.
Selon le Wall Street Journal, l'option d'une attaque contre l’Iran n’était qu’une des stratégies discutées lors de la réunion de mardi du président Trump avec son équipe de sécurité nationale.
À un journaliste qui lui demandait s'il avait lancé un ultimatum à l'Iran, Donald Trump a répondu qu'on pourrait considérer cela comme l'ultimatum ultime.
Il a par ailleurs soutenu que l'Iran était entré en contact avec son administration pour négocier. Ils ont même suggéré de venir à la Maison-Blanche, a-t-il ajouté – une affirmation réfutée catégoriquement par le régime iranien.
C'est très tard pour discuter [...] Il y a une grosse différence entre maintenant et il y a une semaine, a lancé Donald Trump.
Je peux vous dire que l'Iran a beaucoup de problèmes et veut négocier. Et j'ai dit : "Pourquoi n'avez-vous pas négocié avec moi avant toute cette mort et cette destruction?"
Au lendemain de menaces lancées par le président Trump, qui a « réclamé une capitulation sans conditions », le guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a pour sa part affirmé que son pays ne se rendra jamais. Dans un discours à la nation, il a déploré une déclaration inacceptable, brandissant la menace de dommages irréparables en cas d'intervention des États-Unis.
Je lui dis bonne chance, a rétorqué le président américain lors de son point de presse.
Il a par ailleurs répondu ne pas avoir signalé au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avec qui il s'est entretenu lundi, qu'il pourrait accroître l'aide américaine.
Non. Jusqu'ici, il fait du bon boulot. Il a été traité injustement, a-t-il soutenu, semblant faire allusion aux critiques dont fait l'objet le dirigeant israélien par rapport à la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
J'ai dit : "Continue", a-t-il ajouté, disant que les deux hommes se parlaient chaque jour.
Comparaissant devant le comité des Forces armées du Sénat, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a déclaré que son département serait prêt à [...] exécuter toute décision du président Trump concernant l'Iran si et quand ces décisions seront prises.
Le département d'État américain a par ailleurs annoncé mardi que l'ambassade américaine à Jérusalem serait fermée de mercredi à vendredi. L'ambassade a pour sa part indiqué que certains de ses diplomates avaient quitté le pays.
Plaidoyers à Washington
Au Congrès, plusieurs élus, y compris certains républicains, habituellement solidaires des décisions de Donald Trump, tentent d'éviter un plus grand engagement américain dans le conflit.
Nous n'avons pas besoin d'une autre guerre sans fin au Moyen-Orient, a mis en garde le représentant républicain Tim Burchett sur les ondes de CNN, mercredi.
Plus concrètement, des élus des deux Chambres du Congrès ont présenté au cours des deux derniers jours des résolutions sur les pouvoirs de guerre qui nécessiteraient l'approbation du Congrès pour impliquer les troupes américaines contre l'Iran.
Le sénateur indépendant Bernie Sanders a de son côté déposé un projet de loi visant à interdire l'utilisation de fonds fédéraux pour tout recours à la force militaire contre l'Iran.
Si plusieurs élus républicains sont susceptibles de se ranger derrière le président advenant une solution militaire, d'autres le pressent même de choisir cette option.
Le sénateur Lindsey Graham a par exemple exhorté le président Trump à y aller à fond. Il est temps de clore le chapitre de l'ayatollah et de ses hommes de main, a-t-il sur les ondes de Fox News.
Des alliés du président se déchirent sur la place publique
Le débat, qui s'étale sur la place publique par médias ou réseaux sociaux interposés, divise toutefois les alliés du président et l'écosystème de droite.
Plusieurs personnalités liées à l'univers MAGA, dont la représentante Marjorie Taylor Greene, estiment qu'une telle intervention violerait la politique de l'Amérique d'abord du président.
Dans une entrevue pour son émission de balado, l'ancien animateur de Fox News Tucker Carlson, lui aussi opposé à toute implication américaine, a confronté et même ridiculisé son invité, le sénateur républicain Ted Cruz, lui reprochant notamment de ne pas connaître les faits.
Il demande un changement de régime en Iran. Il ne s'intéresse pas aux détails, lui a-t-il reproché sur le réseau X, dans un message présentant des extraits de l'entrevue.
Dans la Bible, nous avons l'ordre de soutenir Israël, a pour sa part argué Ted Cruz dans l'entrevue.
Dans un message relayé mardi par le président Trump sur son réseau Truth Social, l'ambassadeur américain à Jérusalem, Mike Huckabee, un ancien pasteur baptiste, a lui aussi invoqué Dieu.
Dieu vous a épargné à Butler [en Pennsylvanie] pour que vous soyez le président le plus important depuis un siècle – peut-être depuis toujours, a-t-il écrit au président, faisant allusion à la tentative d'assassinat à laquelle le politicien républicain a survécu. Vous avez plusieurs voix qui vous parlent, monsieur, mais il n'y a une voix qui compte. SA voix.
Aucun président de mon vivant n'a été dans une position comme la vôtre. Pas depuis Truman en 1945, a-t-il écrit, évoquant le président américain qui a décidé d'utiliser l'arme nucléaire contre le Japon.
Avec des informations de Stéphane Bordeleau
Avec les informations de New York Times et Agence France-Presse