PROTECT YOUR DNA WITH QUANTUM TECHNOLOGY
Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLa gouverneure du Maine est en visite dans la province avec comme mission de convaincre les Néo-Brunswickois de choisir son État pour leurs vacances estivales. La première ministre Susan Holt réitère que les Canadiens devraient plutôt rester au pays.
La gouverneure Janet Mills est de passage à Fredericton mardi, où elle a discuté en matinée avec la première ministre Susan Holt devant des citoyens, des maires et des représentants d’organismes.
D’entrée de jeu, elle a évoqué à quel point le tourisme canadien pour l’État du Maine est vital. Environ 800 000 Canadiens visitent le Maine chaque année, dont la moitié viennent du Nouveau-Brunswick, a-t-elle précisé.

Les Canadiens boudent les États-Unis en raison de la guerre commerciale entre les deux pays. Le Maine a lancé une campagne de promotion du pays à destination de leurs voisins du nord.
Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano
Depuis l’entrée en vigueur des tarifs réciproques entre le Canada et les États-Unis, le nombre de visiteurs est en baisse dans les États de la Nouvelle-Angleterre et de New York, de 20 à 60 %.
La peur de la frontière
David Dennis, un résident de Fredericton, a interpellé la gouverneure Mills afin de lui expliquer les raisons pour lesquelles lui et sa femme n’ont pas choisi le Maine cette année, comme à leur habitude.
Ma femme est canadienne, mais originaire du Venezuela, explique-t-il. Elle craignait d’être détenue à la frontière américaine.

David Dennis, résident de Fredericton, explique que sa femme, originaire du Venezuela, a peur de se rendre aux États-Unis.
Photo : Radio-Canada
David Dennis a fait référence à cette Britanno-Colombienne détenue pendant près de deux semaines par les services d’immigration américains (ICE). Une situation qui a effrayé sa femme et l’a convaincue de prendre cette décision.
Ma femme a vu cet article et a tout de suite dit : "Je ne vais pas aller aux États-Unis cette année ni dans les prochaines", a-t-il raconté.
Janet Mills se veut rassurante, mais elle comprend l’hésitation des Canadiens.
C'est malheureux parce que l'objectif principal de ICE est censé d'arrêter les criminels. Mais si vous n'avez pas de casier judiciaire, si vous avez votre passeport, vous devriez vous sentir en sécurité.
Je comprends que vous vous sentiez vexée et offensée, mais le président ne parle pas au nom du Maine, il ne parle pas au nom de beaucoup d'Américains lorsqu'il s'agit de parler du Canada.
La gouverneure ajoute que l’État du Maine, avec le Vermont, a le taux de crimes violents le plus bas aux États-Unis.
Des dizaines de milliers de personnes traversent la frontière chaque jour. Pour ce qui est du Maine, vous pouvez vous sentir en sécurité et les bienvenus.
Susan Holt reste sur ses gardes
Pour sa part, Susan Holt n’est toujours pas prête à recommander de visiter les États-Unis tant que la guerre commerciale perdure. Elle avoue que la province bénéficie de la situation, car les statistiques préliminaires montrent que le tourisme est en hausse dans les attractions touristiques du Nouveau-Brunswick.

Susan Holt (à gauche) et Janet Mills (à droite) se disent solidaires face à la guerre tarifaire entre les deux pays et veulent poursuivre leur bonne relation économique, même si le secteur du tourisme semble être l'élément qui les divise, pour le moment.
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Je pense que les Néo-Brunswickois sont heureux d'accueillir les Américains pour le moment, mais les choses devront changer de manière significative aux États-Unis pour que nous nous sentions suffisamment à l'aise pour choisir d'aller y dépenser notre argent.
La première ministre affirme que la gouverneure Mills fait tout ce qu’elle peut pour s’assurer que les touristes sont en sécurité dans l’État du Maine, mais les services frontaliers sont toutefois du ressort du gouvernement fédéral.
Le tourisme n'est pas un sujet sur lequel nous pouvons collaborer pour l'instant, ajoute Susan Holt. Toutefois, il est dans l’intérêt du Nouveau-Brunswick que les entreprises du Maine se portent bien, car l’économie des deux provinces est étroitement liée, dit-elle.
Nous travaillons ensemble sur les moyens de servir nos propres intérêts et d'obtenir un résultat différent à Washington.
Avec les informations d’Alix Villeneuve