PROTECT YOUR DNA WITH QUANTUM TECHNOLOGY
Orgo-Life the new way to the future Advertising by Adpathway« J'ai de plus en plus la certitude qu'on ne me donnait pas toute l'information. »
C'est ce qu'a déclaré mercredi l'ex-président-directeur général (PDG) de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), Denis Marsolais, devant la commission Gallant, qui enquête sur le fiasco entourant le lancement de SAAQclic.
M. Marsolais a une longue feuille de route comme employé de l’État québécois; en témoignent les quelque 30 minutes d'audience qui ont été nécessaires pour faire le tour de son curriculum vitae.
Il a été pressé de questions par la procureure Mélanie Tremblay, qui cherchait à comprendre ce qu'il savait durant son passage à la tête de la société d'État. Rappelons que Denis Marsolais a été nommé en janvier 2022, avant de quitter 14 mois plus tard, en mars 2023, au moment du déploiement raté de la plateforme numérique de la SAAQ.
L'ex-PDG a affirmé avoir la quasi-certitude d'avoir été trompé par le responsable du projet, le vice-président aux technologies de l'information, Karl Malenfant.
De nombreux tableaux exposés en preuve montrent en effet que, un peu moins d'un an avant le lancement de SAAQclic, les différents indicateurs présentés par M. Malenfant et son équipe étaient au vert.
Si j'avais su, au départ, non seulement j'aurais joué autrement, mais je n'aurais pas accepté la job.
Pourtant, M. Marsolais savait que le projet connaissait des dépassements de coûts importants, lui a fait remarquer Me Tremblay. Il était au courant que les sommes accordées au fournisseur s'épuisaient rapidement et que les entreprises allaient demander de l'argent supplémentaire pour continuer le projet.
Les tractations entourant le contrat se sont faites avant 2022, s'est défendu l'ex-PDG. Moi, ma préoccupation, c'était de m'occuper du présent, a dit M. Marsolais. Ce n'était pas une préoccupation, ce qui s'était passé avant.
Je ne veux pas me déresponsabiliser, a dit Denis Marsolais, mais on n'était pas seuls dans la chaloupe. Il y avait un CA qui était là depuis longtemps [...]. Et nous avions des présentations [de Karl Malefant] qui étaient convaincantes.
Le CA voulait renvoyer le vérificateur interne, qui « criait au loup souvent »
Un an avant la mise en ligne de la plateforme SAAQclic, le CA de la SAAQ voulait se débarrasser du directeur de la vérification interne, qui criait au loup souvent, mais qui n'avait pas de preuves, a résumé M. Marsolais.
Selon lui, à son arrivée en poste, rien n'allait plus entre le directeur de la vérification interne, Daniel Pelletier, et le vice-président aux technologies de l'information et responsable du projet CASA/SAAQclic, Karl Malenfant.
Le CA de l'organisation avait alors choisi son camp, et accordait, tout comme Denis Marsolais, sa pleine confiance à M. Malenfant. Comme M. Pelletier ne partageait pas leur vision du projet et leur enthousiasme quant à sa réalisation, les accrochages étaient fréquents, selon l'ex-PDG.

Daniel Pelletier a été directeur de la vérification interne à la SAAQ entre 2016 et 2024.
Photo : Radio-Canada
Ces tensions ont culminé lorsque des membres du CA ont demandé à Denis Marsolais de montrer la porte à Daniel Pelletier, ce qu'il a toutefois refusé de faire.
Il a plutôt choisi de confier un mandat de vérification à une firme externe, PricewaterhouseCoopers (PwC), qui a finalement conclu que rien ne clochait dans le projet CASA et que les équipes avaient le feu vert pour procéder au lancement.
Daniel Pelletier a déjà livré son témoignage à la commission Gallant, dans lequel il a estimé que son équipe et lui avaient eu raison, a posteriori, d'être aussi insistants. Au moment où on se parle, l’histoire nous donne raison. Pour parler en termes de baseball, on a une moyenne de 1,000 au bâton, a-t-il entre autres lancé.