Équipement, formation, conciliation travail et vie personnelle, reconnaissance et fierté au travail… Le plus récent sondage mené auprès des fonctionnaires fédéraux montre une baisse générale de leurs taux de satisfaction.

Les résultats du Sondage 2024 mené auprès de 186 633 employés de 93 ministères et organismes fédéraux ont été dévoilés lundi. Ils montrent une érosion du moral des fonctionnaires.

Même si la majorité d’entre eux se disent satisfaits dans leurs réponses à la plupart des plus de 90 questions qui leur ont été posées, leur pourcentage de satisfaction a diminué depuis le dernier exercice similaire mené en 2022.

Quelque 79 % estiment qu’ils disposent des outils, de la technologie et de l’équipement dont ils ont besoin pour effectuer leur travail, mais ce pourcentage a diminué de cinq points de pourcentage en deux ans. Seulement 65 % estiment que leur environnement physique, comme leur bureau, leur espace de travail, est adapté aux exigences de leur emploi, contre 80 % en 2022. Le pourcentage de réponse négative à cette question est passé de 13 % à 26 % entre les deux sondages.

Alors qu’ils étaient 78 % à estimer recevoir du soutien au travail pour concilier travail et vie personnelle en 2022, ils ne sont plus que 69 % en 2024, et ce, alors que les fonctionnaires fédéraux ont été contraints de retourner trois jours au bureau en septembre 2024.

Les fonctionnaires fédéraux qui ont répondu au sondage restent toutefois majoritairement satisfaits de leur travail : 72 % disent en tirer satisfaction et 67 % se sentent valorisés. Mais ces pourcentages était respectivement de 78 % et 72 % deux ans auparavant.

Du stress au travail

Au total, 77 % des répondants disent aimer leur emploi et seulement 36 % ont l’intention de quitter leur poste actuel au cours des deux prochaines années, contre 38 % en 2022. Toutefois, en 2019 et 2020, ce dernier pourcentage était seulement de 27 % et 24 %.

Néanmoins, 55 % se disent stressés en raison des heures supplémentaires ou des longues heures de travail et 52 % parce qu’ils se sentent déconnectés de leurs collègues.

Dans l’ensemble, 23 % évaluent leur niveau de stress lié au travail d’élevé ou de très élevé, alors qu’ils étaient 19 % en 2022, et 35 % se disent toujours/presque toujours ou souvent épuisés émotionnellement après leur journée de travail.

Une confiance qui s’érode

Une baisse des indices de satisfaction est également observable en ce qui concerne la confiance des fonctionnaires fédéraux qui ont participé au sondage envers leurs ministères et leurs dirigeants.

Quelque 64 % estiment que les cadres supérieurs de leur ministère ou organisme montrent l’exemple par leur comportement éthique. Ils étaient 71 % en 2022.

Et seulement 55 % font confiance à la haute direction de leur ministère ou organisme, contre 64 % en 2022. Les répondants sont 28 % à ne pas avoir confiance en leur haute direction.