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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLes Haligoniens dépensent un tiers de leurs revenus nets dans le logement et les transports, presqu'autant qu'à Toronto, selon l'Indice des coûts de logement et de transport de Statistique Canada.
La moitié des ménages d'Halifax ont en effet dépensé 31 % de leurs revenus avant impôts pour se loger et se déplacer en 2024, soit plus qu'à Toronto (30 %), Montréal (27 %) et Ottawa (25 %).
Par ailleurs, la Nouvelle-Écosse est la sixième province où le coût du logement rapporté au revenu net est le plus élevé.
Si on prend en compte le coût des transports, la Nouvelle-Écosse monte même à la quatrième place, selon Statistique Canada, qui note toutefois que se déplacer coûte plus cher dans les petites villes.
Perte d'attractivité
La Montréalaise Rachel Sunter a quitté Halifax en 2023 en partie à cause de l'augmentation des loyers et du prix des maisons. Elle note que les loyers sont moins élevés à Montréal. Par contre, les frais liés à l'achat d'une voiture y sont plus importants.
L'agent immobilier Chris Melnyk a calculé que le prix d'achat d'un logement à Halifax a doublé entre 2019 et 2022, ce qui décourage des personnes extérieures à la Nouvelle-Écosse de venir s'installer dans la métropole atlantique.

L'agent immobilier Chris Melnyk dit que des personnes renoncent à déménager à Halifax en raison du coût de la vie élevé.
Photo : Radio-Canada / Jeorge Sadi
Par ailleurs, selon Statistique Canada, le prix de l'essence sans plomb est plus important à Halifax qu'à Toronto. En mai dernier, il était de 1,41 $ à Halifax contre 1,36 $ à Toronto.
Or, dans le même temps, les salaires en Nouvelle-Écosse restent parmi les plus bas au Canada.
Les revenus ne suivent pas
Parce que les prix ont augmenté moins vite en 2024 qu'en 2022 et 2023, les employeurs sont désormais peu enclins à renégocier les salaires, constate Annie Boilard, présidente du réseau Annie RH, spécialisé en développement organisationnel et en formation.

Annie Boilard, spécialiste en ressources humaines, prévient que les employeurs ne sont pas pressés d'augmenter les salaires.
Photo : Radio-Canada / Yannick Cournoyer
Il y a de la main d'œuvre disponible. Les entreprises ne sont pas dans une course pour le talent comme elles l'étaient en 2022 et 2023 lorsque nous étions au pic de la pénurie de main d'œuvre, dit-elle.
Les loyers augmentent, les employés n'en peuvent plus et il y a une incompréhension qui s'installe.
De plus, si les employés non syndiqués peuvent espérer un geste rapide de leur employeur, ceux qui dépendent d'une convention collective doivent s'armer de patience, selon elle.
Au prochain cycle des négociations, ils vont pouvoir remettre ça sur la table, mais de l'eau aura coulé sous les ponts, prévient-elle.
Une lente transition
Pour Annie Boilard, le marché du travail à Halifax connaît une période de transition au cours de laquelle un grand nombre d'employés cherchent un poste mieux payé alors que les employeurs hésitent encore à proposer des salaires plus attractifs.

Selon Statistique Canada, le loyer demandé pour un appartement de deux chambres à Halifax était de 2230 $ au premier trimestre 2025.
Photo : Radio-Canada / Robert Short
Possiblement qu'il y avait des postes qui étaient alléchants et intéressants à l'époque, mais que maintenant parce que le loyer est trop cher, soit l'endroit où ils sont situés dans la ville, soit la nature du travail, vont perdre en intérêt, explique-t-elle.
La responsabilité du gouvernement
Pour la directrice du Centre canadien des politiques alternatives en Nouvelle-Écosse, Christine Saulnier, le salaire moyen actuel de 25 $ l'heure est insuffisant.

Pour Christine Saulnier, le gouvernement provincial doit intervenir.
Photo : Radio-Canada / Jonathan Villeneuve
Elle estime qu'un Néo-Écossais a besoin de 28,30 $ l'heure pour vivre.
Au moins 50 % des personnes qui travaillent ne gagnent pas le salaire vital.
Pour ce qui est du logement, c'est vraiment la responsabilité du gouvernement de construire et investir dans le marché locatif hors du marché privé ainsi que de mettre en place des politiques efficaces pour contrôler les loyers et protéger les appartements qui existent, dit-elle.
L'augmentation annuelle des loyers est plafonnée à 5 % en Nouvelle-Écosse, mais il existe des exceptions.
Avec les informations d'Andrew Lam, de CBC, et de l'émission Le Réveil Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve