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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLe gouvernement de la Saskatchewan a confirmé son intention de prolonger la durée de vie de toutes ses centrales au charbon, malgré les règles fédérales sur l’électricité propre. Une décision qui pourrait entraîner une confrontation juridique avec Ottawa sur les questions environnementales.
Le ministre de la Société d’investissements de la Couronne, Jeremy Harrison, a annoncé la décision mercredi dans une lettre adressée à tous les employés de SaskPower, une missive qui n’a pas été rendue publique.
Dans ce courrier, Jeremy Harrison précise que la province continuera d’utiliser ses centrales au charbon, tout en amorçant une transition vers la production d’énergie nucléaire, afin d’assurer un approvisionnement stable en électricité.
Charbon maintenu, nucléaire en vue : la province dévoile sa feuille de route
Le ministre affirme que cette décision vise à préserver les emplois sur les sites concernés, tout en garantissant la fiabilité et l’accessibilité de l’électricité.
Il a également annoncé que des travaux de remise en état du barrage Boundary 4 devraient débuter cette année, en vue de le remettre en service et de le faire recertifier.
Jeremy Harrison a par ailleurs promis de prolonger la durée de vie de toutes les unités au charbon des centrales électriques de Boundary Dam, Poplar River et Shand dans les années à venir.
Cependant, aucun détail n’a été fourni quant aux coûts ou au calendrier de mise en œuvre.
Le charbon, plus fiable que le renouvelable, selon la province
Dans sa lettre, le ministre de la Société d’investissement de la Couronne rappelle que la province reste engagée pour l’objectif d’un réseau à zéro émission nette d’ici 2050.
Jeremy Harrison souligne toutefois que les énergies renouvelables n’atteignent pas, selon lui, le même rendement que la production d’électricité à partir du charbon.
Au cours des huit dernières années, la disponibilité de nos unités au charbon s’est située en moyenne entre 78 % et 87 %. Les actifs de production d’énergie renouvelable intermittente, eux, produisent de l’électricité à leur plein potentiel seulement entre 19 % et 31 % du temps.
Une stratégie à contre-courant, selon un économiste
La réglementation fédérale adoptée en 2016 impose la fermeture de toutes les centrales au charbon après 50 ans d’exploitation. Elle prévoit également l’élimination progressive de la production d’électricité à partir du charbon d’ici 2030.
Ce point a été soulevé par Jeremy Harrison, qui évoque dans sa lettre un conflit potentiel entre la province et Ottawa.
Nous avons également clairement indiqué que nous ne reconnaissons pas la légitimité du règlement fédéral sur l’électricité propre, écrit-il.
Le professeur d’économie à l’Université de Regina Brett Dolter, qui étudie depuis plus de 10 ans les options énergétiques en Saskatchewan, juge cette décision du gouvernement provincial décevante.
Cela ouvre la porte à de longues batailles juridiques avec le gouvernement fédéral et à une grande incertitude, à un moment où des investissements rapides dans notre système électrique sont nécessaires, dit-il.
Selon lui, il serait préférable pour la province de construire de nouvelles centrales qui sont capables de fonctionner au-delà de 2050 et d’être résilientes face aux changements politiques, tant du côté provincial que fédéral.
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Avec les informations d’Alexandre Quon