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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayL’annonce de nouveaux tarifs douaniers de 50 % sur le cuivre par le président américain Donald Trump inquiète à Rouyn-Noranda. La Fonderie Horne est la seule fonderie de cuivre au Canada et donc le principal producteur au pays.
Le président du syndicat des employés de la Mine Noranda qui représente les travailleurs de la Fonderie Horne tente de se faire rassurant concernant cette hausse de tarifs annoncés par le président américain. Pour le moment, ces tarifs n’ont pas été officialisés par l’administration Trump.
Plusieurs personnes sont tout de même préoccupées à la fonderie.
Plusieurs travailleurs sont inquiets, on m’a contacté à quelques reprises depuis hier. Pour le moment, on essaie d’être sécurisant. Ils ne sont pas encore imposés, ça reste une menace. Ce n’est pas la première fois que l’administration Trump menace d’imposer des tarifs et se rétracte ensuite, mais ce n’est rien de sécurisant pour les membres, affirme Shawn Smith, président du syndicat des employés de la Mine Noranda. Celui-ci va rencontrer les dirigeants de l’entreprise à ce sujet dans les prochains jours.

Le président du syndicat des travailleurs de la Fonderie Horne, Shawn Smith, veut rassurer ses collègues. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marc-Olivier Thibault
La multinationale Glencore, qui possède la Fonderie Horne, n’a pas souhaité accorder d’entrevues sur le sujet.
Le Canada et les États-Unis bénéficient d’une chaîne d’approvisionnement en cuivre solide et hautement intégrée à laquelle Glencore contribue activement. Il s’agit d’un enjeu important pour notre entreprise, et nous continuons de suivre de près l’évolution de la situation, a précisé par courriel Fabrice de Dongo, porte-parole de Glencore Canada.
En mode solutions
De passage à Vancouver, la ministre de l'Industrie et responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec, Mélanie Joly, a tenté de rassurer le milieu, en rappelant que Donald Trump n'a pas encore évoqué de date pour l'entrée en vigueur de la nouvelle taxe évoquée.
Présentement, il n’y a toujours pas de décret présidentiel lié à la question du cuivre. On va voir ce qu’il se passe et si, en effet, la Maison-Blanche va de l’avant. Mais une chose est claire, nous allons faire en sorte d’être en contact avec les gens de l’industrie.
Je suis déjà en contact avec Glencore, plus tard je m’en vais chez Teck Resources et mon objectif est de faire en sorte qu’on soit en mode solutions, a-t-elle déclaré.
On commence à être habitué aux frasques de monsieur Trump. Il annonce des menaces de tarifs et ça crée évidemment une incertitude sur les marchés. Il faut quand même prendre ça au sérieux. Il n’y a absolument rien de positif qui sort de ça évidemment, ajoute le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda, Stéphane Brown.

Stéphane Brown est président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jean-François Perron
Si ça va de l’avant, il va falloir que mon employeur évalue toutes ses options. Nous, on est interreliés avec l’usine CCR de Montréal-Est. À court [ou] moyen terme, il faudra voir, mais à long terme si c’est maintenu à 50 % c’est inquiétant parce que c’est toute une augmentation, ajoute Shawn Smith.
L’Affinerie CCR de Montréal-Est reçoit le cuivre de la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda pour en faire des anodes et des cathodes de cuivre.

La Fonderie Horne, propriété de Glencore, produit des anodes de cuivre à partir de concentrés de cuivre et de matières électroniques récupérées. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jessica Gélinas
Quelque 184 000 tonnes d'anodes de cuivre ont été produites en 2023 et 325 000 tonnes de cathodes de cuivre. La majeure partie de ce cuivre est exportée, notamment aux États-Unis.
Un pourcentage très élevé du cuivre affiné est produit ici au Québec alors on reçoit du cuivre extrait d’ailleurs et également du cuivre extrait du Québec. On a une industrie qui est très forte alors c’est certain qu’il y aurait un impact qui serait vraiment direct, mentionne Emmanuelle Toussaint, présidente-directrice générale de l’Association minière du Québec.
Je ne sais pas à quel point les États-Unis vont être capables de s’approvisionner autrement qu’avec nous autres.
La Fonderie Horne étant la principale fonderie en Amérique du Nord pour la production de cuivre, il sera difficile pour les États-Unis de remplacer cette production dans leurs pays à court terme.
Comme tous les tarifs qui sont imposés par monsieur Trump, c’est le client qui paye en bout de ligne, ce sont donc les États-Unis qui payent. Il y a de nouveaux marchés qui vont peut-être s’ouvrir aussi, on verra, ajoute Stéphane Brown.