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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLes étudiants internationaux de la Harvard Kennedy School – une des facultés les plus prestigieuses de la grande Université Harvard – qui y sont déjà inscrits et qui se retrouvent victimes de la bisbille entre le président américain Donald Trump et la direction de l'établissement d'enseignement auront un plan de contingence : l'Université de Toronto pourra les accueillir.
Sur leurs sites web respectifs, ladite Harvard Kennedy School et la faculté Munk School of Global Affairs & Public Policy de l'Université de Toronto présentent un partenariat qui doit servir de plan de contingence pour les étudiants qui sont déjà admis à l'université américaine mais qui ne sont pas en mesure d'obtenir un visa d'étudiant.
Ces plans de contingence seront lancés s'il y a une demande suffisante de la part des nouveaux étudiants internationaux et des étudiants de retour qui ne peuvent pas venir aux États-Unis en raison de restrictions de visa ou d'entrée, peut-on lire sur le site web de la Harvard Kennedy School.
Cette entente représente une réponse directe aux multiples attaques de l'administration Trump envers l’Université Harvard.
Les étudiants étrangers visés
Le 22 mai, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a révoqué la certification qui permet à Harvard d'accueillir des étudiants étrangers pour avoir encouragé et permis à la violence antisémite et anti-américaine de faire rage sur son campus, et pour avoir coordonné avec des responsables du Parti communiste chinois une formation qui a porté atteinte à la sécurité nationale américaine.

« Nous continuons de rejeter la tendance répétée de Harvard à mettre en danger ses étudiants et à propager la haine envers les Américains », a déclaré Kristi Noem le 29 mai. (Photo d'archives)
Photo : Associated Press / Alex Brandon
Harvard a riposté le même jour devant les tribunaux, qualifiant cette mesure de représailles illégales. Quelques heures plus tard, la juge de district américaine Allison Burroughs a imposé une injonction qui permettait à Harvard de poursuivre ses activités.
Puis, le 4 juin, le département de la Sécurité intérieure interdisait l'entrée aux États-Unis, pour des raisons de sécurité nationale, aux étudiants étrangers qui souhaitent intégrer Harvard; la même juge a étendu lundi son injonction contre cette nouvelle initiative.
Des milliards de dollars gelés
Il ne s'agit pas de la seule attaque de l'administration Trump envers l'Université Harvard.
En avril, la Maison-Blanche a émis une longue liste de demandes à la direction de l’université et a menacé de suspendre des milliards de dollars de subventions qui y sont destinées. L’administration Trump exigeait, entre autres, que Harvard élimine ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion et interdise le port du masque lors des manifestations.
Le président de l’établissement, Alan Garber, a rejeté en bloc ces demandes.
En réponse, le Groupe de travail pour lutter contre l'antisémitisme du secrétaire à la Justice américain a annoncé le gel d’environ 2,3 milliards de dollars en fonds pour la recherche qui devaient être destinés à l’Université Harvard.
Quelques jours plus tard, la direction de l’université contestait cette suspension en justice, devant la même juge, Allison Burroughs.
La semaine dernière, le président Donald Trump a annoncé sur les médias sociaux que des négociations étaient en cours entre son administration et celle de la célèbre université.

« Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Harvard, et il est très possible qu'un accord soit annoncé au cours de la semaine prochaine », a déclaré Donald Trump sur les médias sociaux la semaine dernière. (Photo d'archives)
Photo : Associated Press / Manuel Balce Ceneta
Partenariat Toronto-Harvard
Face à cette situation, la Harvard Kennedy School et l'Université de Toronto ont mis sur pied deux options pour les étudiants internationaux.

Un campus de l'Université Harvard qui se trouve sur la rue John F. Kennedy à Cambridge au Massachusetts. La Harvard Kennedy School est tout près. (Photo d'archives)
Photo : Reuters / Faith Ninivaggi
HKS Global est un programme d’enseignement en ligne. En plus des cours en virtuel, il prévoit jusqu'à trois réunions en personne dans des villes du monde entier au cours de l'année universitaire.
La deuxième option s'appelle HKS at Munk School. Elle est destinée uniquement aux étudiants qui ont déjà eu des cours en présentiel à Harvard. Ces étudiants internationaux affectés par les restrictions pourront poursuivre leur formation depuis Toronto.
Les participants termineront leur diplôme HKS en suivant un mélange de cours en ligne et en personne enseignés par les professeurs de HKS et de l'Université de Toronto, peut-on lire sur le site web de la Harvard Kennedy School.
Sur son site web, l'Université de Toronto confirme son engagement.
Cet automne, la Munk School pourrait accueillir des étudiants diplômés internationaux de retour de Harvard Kennedy School pour la deuxième année de leur programme s'ils ne peuvent pas rester ou rentrer aux États-Unis en raison de restrictions de visa, peut-on lire sur le site web de la Munk School of Global Affairs & Public Policy.
L'université canadienne affirme que la participation des étudiants de Harvard ne réduira pas le nombre de places disponibles pour les étudiants de l'Université de Toronto dans les programmes académiques ou dans le logement universitaire.
Lors de l’année scolaire 2024-25, l'Université Harvard accueillait 6793 étudiants internationaux pour un total de 27,2 % de ses effectifs, selon son propre site web.
Au moment de publier ces lignes, Immigration Canada n'avait pas répondu à une demande de commentaires.