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L’industrie de l'hélium est en plein essor en Saskatchewan, si bien que des acteurs d’industrie demandent au gouvernement fédéral d'ajouter l’hélium à sa liste des 15 minéraux critiques afin d’attirer des investissements. Ces minéraux sont admissibles au crédit d’impôt pour l’exploration minière.

Dans une ferme à Swift Current, Clayten Wenass, ingénieur de chantier pour l’entreprise North American Helium, revoit le niveau dans un puits d’hélium.

Il y a une effervescence autour de l’hélium, dit-il. Nous ne sommes encore qu’à la surface dans l’exploration et la production à ce stade.

L’entreprise North American Helium a d’ailleurs investi 500 millions de dollars dans des puits d'hélium à travers la Saskatchewan depuis 2013, car la demande ne cesse de croître.

L’hélium est utilisé dans des appareils d'IRM dans des hôpitaux, dans la fabrication de semiconducteurs et de câbles à fibres optiques, ainsi que dans l’industrie aérospatiale.

Le Canada n’a pas la capacité de liquéfier l’hélium, ce qui force les producteurs à se tourner vers des entreprises américaines. Face à la guerre tarifaire, plusieurs appellent au changement dans la chaîne d'approvisionnement.

Chris Bakker, le co-président de l’Association des développeurs d’hélium du Canada (Helium Developers Association of Canada), affirme qu’il est important d’avoir un liquéfacteur au pays.

Pour l’utilisation canadienne de l'hélium canadien dans les hôpitaux, nous devons l’envoyer de l’autre côté de la frontière pour que ce soit liquéfié et le ramener ensuite ici. Une installation de liquéfaction au Canada éliminerait ce problème, dit-il

Suite à l’appel lancé pour l’ajout de l’hélium à la liste fédérale des 15 minéraux critiques, un porte-parole a indiqué que le département des Finances étudie des possibilités d’améliorer le système fiscal. Il n’a cependant pas confirmé si l’hélium sera ajouté ou non à la liste de minéraux critiques.

Depuis 2006, il y a eu des pénuries de l’hélium au niveau mondial et cela a eu un impact important sur les laboratoires et hôpitaux.

Phil Korbluth, un consultant dans l’industrie de l’hélium, affirme que l’offre a rebondi depuis la fin de 2023.

C’est un vrai défi, parce que les marges de profit commencent à rétrécir, dit-il.

Phil Korbluth croit qu’un liquéfacteur canadien serait un bon investissement, car cela permettrait des exportations directes vers des marchés étrangers.

Chris Bakker indique, quant à lui, que malgré l’offre abondante, l’avantage concurrentiel dont dispose l’industrie canadienne de l’hélium pourrait faiblir à cause des politiques.

Avec les informations d’Alexandre Silberman