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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLa première journée des Francos de Montréal, vendredi, a été marquée par une prestation à couper le souffle de Jay Scøtt. Si le rappeur et chanteur avait déjà la foule dans sa poche dès la première chanson, il avait plus d’un tour dans son sac – dont de nombreux invités surprises – pour amener la soirée à un niveau supérieur.
Après un début d’été marqué par la pluie, la température était idéale pour l’ouverture du premier grand festival de musique de la belle saison dans la métropole; pas trop chaud, pas trop froid. Sur le coup de 21 h, la foule était compacte sur le parterre de la Scène Rogers, et la fébrilité était palpable avant l’arrivée de Jay Scøtt.
Je sens que ça va revoler en tabarn** icitte à soir, a lancé le musicien après avoir gratté les premiers accords de T’étais où, chanson tirée de son dernier album Toutes les rues sont silencieuses (2024).
Il avait visé juste. L’auteur-compositeur-interprète originaire de Terrebonne a offert un concert survolté, interprétant plus de 20 titres pendant une bonne heure et demie. Après la populaire LVL UP, le public a eu droit à une première surprise lorsque Jay Scøtt s’est mis à chanter Tu pensais c’tait ça que c’tait, seul avec sa guitare.
Quelques secondes plus tard, les membres d’Alaclair Ensemble sont débarqués sur scène pour entonner avec lui leur chanson Ça que c’tait, titre phare de l’album Les frères cueilleurs (2016). Un premier tour de magie réussi, à en croire les clameurs de la foule.
Je me disais que tant qu’à être ensemble, on pourrait faire l’amour. Voulez-vous faire l’amour avec nous?, a ensuite proposé Jay Scøtt, avant de chanter en duo avec Claude Bégin L’amour, grand succès de Karim Ouellet, figure marquante de la scène musicale du Québec décédé en 2022.
Mike Clay, Sara Dufour, Souldia, Koriass et FouKi
Les invités ont continué de défiler sur scène toute la soirée, interprétant avec Jay Scøtt leurs propres chansons ou leurs collaborations : Sara Dufour (Baseball), Mike Clay du projet Clay Scott (Masterpiece), Souldia (Grand frère), Koriass (Matusalem) et, en toute fin de parcours, FouKi, avec qui il a signé Copilote.
Avec ses musiciens, le chanteur a aussi livré plusieurs de ses chansons les plus populaires, de Buzzé à Désolé en passant par Take Me Home, J’ai besoin d’un break, Down et On My Way. Il a également pris le temps de s’adresser directement à la foule à plusieurs reprises.
Je veux qu’on chante pour toutes les infirmières qui sont complètement à bout, tous les profs qui ont des classes de 35 élèves et qui sont plus capables, tout le monde qui est à l’école et qui a juste hâte aux vacances d’été, a-t-il lancé avant J’ai besoin d’un break.

FouKi et Jay Scott interprètent «Copilote» aux Francos de Montréal.
Photo : Radio-Canada
LaF et Isabelle Boulay : deux scènes, deux ambiances
Plusieurs autres artistes se sont produits en cette première journée des Francos, dont N Nao, Calamine, Qualité Motel, Émile Bourgault, Vendou et Safia Nolin.
Le groupe de rap québécois LaF a notamment offert un concert enlevant sur la scène principale Rogers à 19 h, donnant le ton pour une soirée résolument festive. À travers les basses vrombissantes, on distinguait très bien les paroles réfléchies des trois rappeurs, Bkay, Jah Maaz et Mantisse, qui eux aussi pouvaient compter sur une armée de fidèles.
Il y a quelque chose d’énergisant ici, a lancé un festivalier pendant la prestation, résumant avec justesse l’ambiance dégagée par les membres de LaF, qui ont affirmé être infiniment reconnaissants d’en être à leur cinquième présence aux Francos.
À une centaine de mètres de la Scène Rogers, après s’être frayé un chemin à travers la foule, les spectateurs pouvaient s'immiscer dans un tout autre univers près de la Scène Loto-Québec, où Isabelle Boulay a offert une prestation impeccable, quoi qu’un peu lisse en comparaison avec le dynamisme exhibé par LaF.
La chanteuse a offert un bouquet de ses plus grands succès, dont Je t’oublierai, rappelant au passage qu’elle avait participé à la première édition des Francos, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Les admirateurs d’Isabelle Boulay étaient définitivement plus tranquilles que ceux des jeunes rappeurs, mais le bonheur de voir un concert en plein air semblait y régner de manière égale.
Ce contraste est peut-être ce qui fait la beauté des Francos : des gens de tous les âges rassemblés au même endroit, qui s’entrecroisent entre les différentes scènes et qui s’exposent à de nouvelles sonorités, avec comme point commun leur amour de la musique.
Les Francos de Montréal se poursuivent jusqu'au 21 juin. Consultez notre itinéraire pour vous y retrouver dans la programmation gratuite.