Plus de 700 artistes sont attendus du 8 au 20 juillet à Montréal pour la 39e édition du Festival Nuits d’Afrique, qui rassemble le meilleur de la musique d’Afrique, des Antilles et d’Amérique latine. Voici huit suggestions de concerts à voir en salle ou gratuitement sur le site extérieur du festival, dans le Quartier des spectacles.

Pendant 13 jours, Nuits d’Afrique présente quelque 120 concerts et activités répartis dans six salles et sur deux scènes extérieures gratuites. Les 36 spectacles du volet gratuit seront présentés du 15 au 20 juillet dans le Quartier des spectacles.

Flavia Coehlo - 9 juillet ($)

La chanteuse franco-brésilienne Flavia Coelho sera de passage le 9 juillet avec son mélange de samba, de reggae, de G-funk, de house, d’amapiano, de bossa nova, de pagode et de forró du Nordeste, une musique traditionnelle brésilienne.

Après avoir rempli L’Olympia en France le printemps dernier, elle tentera de faire de même à L'Olympia de Montréal avec des chansons tirées de son répertoire, riche de cinq albums studio, dont le dernier, Ginga, est sorti en 2024.

Flavia Coehlo sera en concert le 9 juillet à 20 h 30 à L’Olympia.

Fulu Miziki Kolektiv - 9 juillet ($)

Le Fulu Miziki Kolektiv est un groupe originaire de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Les six musiciens conçoivent des instruments et des costumes entièrement fabriqués à partir de matériaux recyclés, d’où le nom du collectif, Fulu Miziki, qui signifie le son des poubelles, en lingala.

Se définissant comme un groupe écoresponsable-afrofuturiste-punk, Fulu Miziki Kolektiv propose un style de musique unique qu’il appelle le twerkanda, une fusion d’afro, de disco, de house et de soukous, un dérivé de la rumba congolaise.

Le concert, qui s’inscrit dans la série Les révélations présentée par Radio-Canada, se tiendra le 9 juillet à 20 h 30 au Club Balattou.

La nuit de la kora avec Toumany Kouyaté et Zal Sissokho - 13 juillet ($)

Le public est invité à une soirée 100 % kora le 13 juillet au Gesù, avec deux maîtres de cet instrument à cordes semblable à la harpe que l’on trouve un peu partout en Afrique de l’Ouest.

Zal Sissokho est un Canado-Sénégalais établi à Montréal depuis plusieurs années, qui est notamment connu pour son album Kora Flamenca (2020), une exploration de la fusion entre la kora africaine et le flamenco espagnol, lauréat d’un Félix et d’un Prix de musique folk canadienne.

Le Burkinabè Toumany Kouyaté est l’un des artisans du spectacle O, du Cirque du Soleil, vu par plus de 20 millions de personnes depuis sa création à Las Vegas, en 1998. Comme Zal Sissokho, il est issu d’une longue lignée de griots, ces conteurs traditionnels d’Afrique de l’Ouest qui sont souvent aussi musiciens.

Le concert La nuit de la kora sera présenté le 13 juillet à 20 h au Club Balattou.

Blaiz Fayah - 15 juillet (gratuit)

Ambassadeur du shatta, dérivé martiniquais du dancehall jamaïcain, Blaiz Fayah est une véritable vedette, avec près de six millions d’auditeurs mensuels sur Spotify et des succès comme Best Gyal, Bad et Money Pull Up.

Le Français fera escale à Montréal dans le cadre d’une tournée mondiale qui suit la sortie de son dernier album, Shatta Ting, paru en février. Reconnu pour ses prestations endiablées, il compte parmi les artistes les plus attendus de la programmation gratuite du festival.

Blaiz Fayah se produira gratuitement le mardi 15 juillet à 22 h sur la scène TD, lors de la première soirée du volet gratuit de Nuits d’Afrique.

Mo’Kalamity - 15 juillet (gratuit)

L’autrice-compositrice-interprète française Mo’Kalamity, originaire du Cap-Vert, s’inscrit dans le mouvement reggae roots porté par des pionniers comme les Wailers, Bob Marley et Burning Spear. Avec son timbre de voix profond, elle est reconnue pour ses textes empreints de spiritualité, de conscience sociale et d’humanisme.

Elle débarque à Nuits d’Afrique forte de près de 20 ans de carrière et de cinq albums studio, dont le dernier, Shine, est sorti en 2024.

Un concert à mettre au calendrier pour les adeptes de reggae, le 15 juillet à 19 h sur la scène Loto-Québec.

Djely Tapa - 18 juillet (gratuit)

Descendante d’une illustre famille de griots (elle est la fille de la célèbre Kandia Kouyaté), la chanteuse malienne Djely Tapa a remporté plusieurs prix Juno, dont celui de l’album de musique globale de l'année en 2025. Avec un fort ancrage dans son héritage, elle a aussi un œil tourné vers l’avenir dans son univers où les rythmes traditionnels côtoient le blues malien et l’électro.

La Montréalaise d’adoption est une habituée du Festival Nuits d’Afrique et une valeur sûre pour qui souhaite s’éclater tout en s’ouvrant à une réflexion plus profonde sur l’africanité.

Djely Tapa se produira le 18 juillet à 18 h sur la scène TD.

Femi Kuti & The Positive Force - 18 juillet (gratuit)

Fils du légendaire Fela Kuti, pionnier de l’afrobeat, le chanteur et saxophoniste nigérian Femi Kuti transmet l’héritage de son père depuis plusieurs décennies. Il sera de passage sur la même scène que Djely Tapa à 22 h avec son groupe The Positive Force, qu’il a fondé en 1987.

Meiway et le Zo Gang - 20 juillet (gratuit)

En clôture du festival, le 20 juillet, le vétéran ivoirien Meiway, inventeur du zoblazo – un style inspiré des rythmes folkloriques du sud de la Côte d'Ivoire – sera de retour pour une troisième fois à Nuits d’Afrique.

Pour le volet extérieur, on voulait mettre des artistes vraiment rassembleurs, festifs et multigénérationnels, explique Suzanne Rousseau, directrice générale du Festival Nuits d’Afrique. Meiway en fait partie, il est populaire sur tout le continent africain et il est toujours autant à la mode, après toutes ces années.

Un autre concert gratuit à voir le 20 juillet à 22 h sur la scène TD.