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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLe parcours du festivalier n'était pas de tout repos, samedi soir, sur les sites du Festival d’été, où il fallait d’abord se rendre à destination, malgré la grève dans le transport collectif, puis rester sous une pluie soutenue pour une bonne partie de la soirée. Mais tout cela a été vite oublié dès que la popstar américaine Benson Boone est apparue sur la scène des plaines d’Abraham, vers 21 h 30, sautant dans l’action à grand renfort de périlleux arrières!
Les premières notes de Sorry I’m Here for Someone Else venaient à peine de résonner dans le Parc des champs de bataille que le flamboyant auteur-compositeur-interprète tenait déjà dans le creux de sa main une foule encore transie par l’averse qui s’était abattue sur elle au cours des deux premières parties, soit avant même les traditionnels Bonjour Québec! et Merci beaucoup en français.

Benson Boone est apparu triomphant aux festivaliers.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Malgré cette météo peu invitante, la marée humaine venue à la rencontre de la tête d’affiche la plus attendue du 57e Festival d’été de Québec (FEQ) a de nouveau témoigné du pouvoir d’attraction de celui qu’on compare souvent – et c’est gros – aux Freddie Mercury, Harry Styles et Alex Warren. Une comparaison qu'il ne fait d'ailleurs rien pour atténuer, reprenant certaines astuces scéniques comme le légendaire « Ay-ho » de Mercury.
Restait à Benson Boone à prouver qu'il mérite de se retrouver en compagnie de ces brillants interprètes.
C'est ainsi qu'il s’est lancé dans un solide programme rassemblant le meilleur de ses deux albums, Fireworks & Rollerblades (2024), dont est tiré le mégasuccès Beautiful Things servi au dessert, et le tout nouveau American Heart (2025), ainsi que le minialbum Pulse (2023), qui les a précédés.

Rien n'allait arrêter les festivaliers qui souhaitaient assister au spectacle de Benson Boone.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Il n'a pas fallu très longtemps pour constater que le talent est là. Bête de scène reconnu pour ses performances énergiques, appuyées par de captivants jeux lumineux et pyrotechniques, Boone ne laisse pas ses cabrioles scéniques affecter son chant.
Sobrement vêtu d'un t-shirt et d'un jeans, Boone a laissé son étincelante combinaison de lycra au vestiaire, ce qui ne l'a pas empêché de briller tout le long de sa performance.
Doté d'un instrument puissant, juste et stable, capable de jouer autant dans la voix de poitrine que dans le falsetto, il a particulièrement brillé sur des titres comme Coffee Cake, Slow It Down ou Cry, où il étale tout son arsenal vocal.

Benson Boone ne laisse pas ses cabrioles scéniques affecter son chant.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
On retiendra les titres qui ont fait l'objet d'extraits tels que la touchante In the Stars, dédiée à une personne chère qui est disparue, Mystical Magical, l'efficace dernier extrait de son nouvel album, et évidemment, l'incontournable Beautiful Things, qui a conclu la prestation.
À la toute fin, le chanteur s'est payé un sérieux bain de foule, comme pour bien enregistrer cette rencontre avec les festivaliers de Québec dans sa mémoire, puis est remonté sur scène pour un dernier périlleux arrière.

À la toute fin, le chanteur s'est payé un sérieux bain de foule.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Au cours de sa prestation, il s'est émerveillé de la taille de la foule et s'est dit reconnaissant de l'opportunité qui lui était offerte par le festival. Il n'est pas exagéré de penser que cette opportunité puisse se transformer en normalité pour celui dont la magie ne cesse d'opérer.
Il sera de retour au Québec le 30 août, au Centre Bell, à Montréal.

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Le Québécois Julyan et la Californienne Remi Wolf ont réchauffé les Plaines en attendant Benson Boone, le phénomène cumulant des milliards d’écoutes sur les plateformes numériques.
Photo : Radio-Canada
Le bagou de Remi Wolf
À sa première visite dans la capitale, la Californienne Remi Wolf, qui a précédé Benson Boone sur scène, a offert une prestation qui était loin de laisser indifférent.
Possédant une personnalité plus grande que nature et une langue bien pendue – qui n'était pas sans rappeler l'humoriste Mariana Mazza! –, la chanteuse à la voix puissante et au large registre a tout de suite retenu l'attention avec son instrument bien calibré et sa pop éclectique et groovy à souhait.

L'étoile montante de la pop, la Californienne Remi Wolf
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Une habituée des grands festivals comme Coachella et Lollapalooza, celle qui a émergé en 2021 grâce à l'album Juno semblait à l'aise comme un poisson dans l'eau sur l'énorme scène des plaines d'Abraham, incitant les festivaliers à la suivre dans ses histoires parfois... épicées!
Ces derniers, qui venaient de passer sous la douche, n'ont pas toujours offert la réponse escomptée par la chanteuse, qui a interprété plusieurs titres de son plus récent album Big Ideas, paru en 2024.

À sa première visite dans la capitale, la Californienne Remi Wolf, qui a précédé Benson Boone sur scène, a offert une prestation qui était loin de laisser indifférent.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Au final, Remi Wolf a livré une performance intéressante par son intensité et son ambiance décomplexée, mais dans un contexte météo difficile, qui ne la pas bien servie.
On a toutefois aucune difficulté à comprendre les raisons de son actuelle ascension. Elle est à surveiller!

Au final, Remi Wolf a livré une performance intéressante par son intensité et son ambiance décomplexée, mais dans un contexte météo difficile, qui ne la pas bien servie.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Du plaisir avec Julyan
Dès la sortie de son premier album Future Lovers à l’automne 2024, on s’impatientait de découvrir sur scène les nouveaux titres de Julyan, talentueux auteur-compositeur-interprète de Québec, qui fait sa marque en solo depuis cinq ans, après avoir évolué au sein des formations The Seasons et Forest Boys.

Julyan interprétait le matériel de son album Future Lovers pour la première fois sur scène.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Avec son irrésistible indie-pop métissée, il y revisite avec doigté le thème inépuisable des relations amoureuses. La nouvelle collection de titres qui n’a d’ailleurs pas mis de temps à s'incruster dans les tympans les plus avertis.
Magnifiée par la gigantesque scène des plaines d’Abraham, la musique de Julyan a non seulement réussi à garder tout son sens, mais à connecter avec les festivaliers qui, pour plusieurs d'entre eux, le découvraient. Et qui plus est, sous une pluie torrentielle.

Après s'être acclimaté à la scène, Julyan a pris possession des lieux et s'est laissé transporter par la musique.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
S’amenant sur scène sur le coup de 19 h, Julyan et ses musiciens ont débuté leur programme avec Think About You, un titre de Future Lovers qui a mis en valeur les voix de sa choriste et de sa guitariste.
Vêtu d’une veste de jeans noire, de pantalons ballon gris et d’un foulard fleuri rouge, Julyan est apparu toujours aussi charismatique avec sa tignasse bouclée et sa moustache fine.

Julyan et ses musiciens
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Son allure décontractée ne parvenait toutefois par à camoufler la nervosité de l'artiste qui, après s'être acclimaté à la scène, a fini par en prendre possession.
Empoignant tantôt une guitare électrique, tantôt une acoustique, le Courvillois d'origine a proposé une dizaine de chansons tirées de son répertoire solo comme Jump the Fences, Run Around, Pina Colada et, pour terminer, Pleasure, toutes aussi enivrantes les unes que les autres.
Tellement enivrantes, en fait, qu'on en aurait repris. La bonne nouvelle, c'est que Julyan sera à l'affiche du Grizzly Fuzz le 21 novembre. Avis aux intéressés!