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Désobéissance civile pour promouvoir la pêche récréative au homard

3 weeks ago 4

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Environ 200 manifestants se sont rassemblés à Havre-Saint-Pierre pour réclamer le droit de pêcher le homard à des fins récréatives.

Un texte d’Étienne Perreault avec les informations de Marie Maude Pontbriand

L'Association chasse et pêche de Havre-Saint-Pierre milite en faveur de la pêche au homard récréative depuis une dizaine d'années. Il s'agit de leur quatrième manifestation, mais c’est la première fois que sont organisés des actes de désobéissance civile.

En guise de protestation, certains manifestants ont pêché illégalement des homards sur la grève. Ils les ont ensuite cuisinés et mangés sur place.

Des manifestants sur le bord du fleuve à Havre-Saint-Pierre.

Environ 200 personnes se sont rassemblées pour demander au ministère des Pêches et des Océans de permettre la pêche récréative au homard.

Photo : Marie Maude Pontbriand

Si on pêche le homard juste pour un repas, on passe pour des criminels, on est saisi, on a des amendes salées, déplore Christine Gauthier, citoyenne présente à la manifestation.

Des pêcheurs locaux ont également appuyé la manifestation en offrant deux caisses de homards qui ont aussi été cuisinés sur place.

Pêches et Océans Canada ne souhaite pas réagir à la manifestation avant lundi prochain.

Selon Rock Boudreau, porte-parole pour les revendications de pêches récréatives sur la Côte-Nord, les organisateurs se sont toutefois entendus avec le ministère afin qu’il n’y ait pas de conséquence pour ceux qui récoltent et cuisinent le homard sur place lors de la manifestation.

En temps normal, quelqu'un qui pêche du homard à des fins récréatives s'expose à des amendes allant jusqu'à 100 000 dollars.

Trop cher à l'épicerie

Beaucoup de Nord-Côtiers se désolent de ne pas pouvoir manger du homard, trop dispendieux à l’épicerie, alors que la ressource est, selon eux, abondante dans la région.

Je peux pas concevoir que la ressource est là [mais] je peux pas en manger parce qu'il y a pas moyen de l'acheter au magasin. Mais il est là. Pourquoi est-ce qu'on me permet d'aller me chercher une couple de truites, qu'on me permet de chasser une couple de canards, mais qu'on me permet pas de me ramasser une couple de homards, se questionne Viateur Boudreau.

Ghislain Piétacho, membre de la communauté autochtone d'Ekuanitshit, est aussi venu soutenir les manifestants à Havre-Saint-Pierre.

Sa communauté a le droit de pêcher le homard des fins de subsistance, un droit qui devrait être rendu accessible à tous selon lui.

Portrait de Ghislain Piétacho.

Ghislain Piétacho est membre de la communauté innue de Ekuanitshit.

Photo : Radio-Canada / Marie Maude Pontbriand

Je pense que tout être humain [doit avoir] le droit à une pêche de subsistance [...] toujours dans la pérennité de la ressource.

Au Canada, la pêche récréative aux homards est interdite partout sauf en Colombie-Britannique.

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