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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayAvec Temple of Desire, la compagnie australienne Karma Dance propose une relecture de mythes indiens, couplée à une réappropriation de la danse traditionnelle. Le résultat est envoûtant, dynamique et profondément joyeux, malgré la gravité du sujet.
L’histoire tient en quelques phrases, murmurées par une voix off au début du spectacle. Le fil narratif apparaît par la suite entre chaque tableau, tout en laissant au public une grande liberté de compréhension. Avec énergie et sensibilité, les 17 danseurs et les danseuses sur scène interrogent la religion, la sexualité, la définition de leur identité et les combats inhérents à ces questions parfois douloureuses.
Il est vrai que la création artistique contemporaine touche régulièrement à ces thèmes, mais la forme proposée dans Temple of Desire est radicalement différente de ce qu’on a l’habitude de voir sur les scènes occidentales. L’esthétique peut même perdre le spectateur tant elle est riche de symboles qui resteront illisibles pour les non-spécialistes.

Le spectacle Temple of Desire est présenté dans le cadre du festival Fringe de Toronto.
Photo : offert par Compagnie Karma Dance/James Henry
Entre finesse et synchronicité
La production fait preuve d’une richesse visuelle explosive, poussée notamment par le nombre de personnes sur le plateau du Aki Studio. On apprécie particulièrement la synchronicité et la précision des tableaux de groupes, mais aussi la finesse des passages plus intimes. Le tout baigne dans une musique diverse, allant des mantras répétitifs aux talas déchaînés parsemés de sonorités électroniques.
Comme un grand nombre de spectacles joués à l'occasion d’un festival Fringe, il faut s’attendre à quelques imperfections techniques pendant la représentation; ici, cela touche les enchaînements musicaux. Mais ces détails n’empêchent pas de voir que Temple of Desire est une création exceptionnelle qui mériterait qu’une salle bien plus grande soit intéressée à l’accueillir dans le futur.
Temple of Desire par la compagnie Karma Dance est présenté au Aki Studio du Native Earth Performing Arts à l'occasion du festival Fringe de Toronto jusqu’au 11 juillet 2025.