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Annulation de la taxe sur les services numériques : inquiétude des médias communautaires

4 days ago 4

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L’annulation par le Canada de la taxe sur les services numériques afin de reprendre ses négociations commerciales avec les États-Unis inquiète les médias communautaires.

Selon les estimations du directeur parlementaire du budget, le Canada aurait récolté environ 7,2 milliards de dollars sur 5 ans grâce à cette taxe.

Mehdi Mehenni, rédacteur en chef du journal Le Voyageur, qui dessert le Nord de l’Ontario, est d’avis qu’il ne s’agit pas d’une grande somme pour le gouvernement fédéral dans le cadre de ses négociations générales avec les États-Unis.

Des médias communautaires limités

Il pense toutefois que cet argent aurait pu être une bouffée d’oxygène pour les médias locaux comme Le Voyageur.

On parle de médias locaux qui n’ont pas en ce moment les moyens d’effectuer un reportage à 30 minutes de voiture de leurs bureaux, souligne-t-il.

Il aimerait que le gouvernement songe à des mesures compensatoires ou réparatrices parce qu’il pense que les journaux locaux servent également l’intérêt général.

Un homme assis, Mehdi Mehenni, rédacteur en chef du journal Le Voyageur.

Mehdi Mehenni est le rédacteur en chef du journal Le Voyageur.

Photo : Photo fournie par Mehdi Mehenni

Pour sa part, le directeur général à l’Alliance des radios communautaires du Canada, Louis Béland, se dit en gros déçu, mais pas surpris.

Cette taxe sur les services digitaux n’était pas particulièrement bien définie non plus, déclare-t-il.

L’objectif était là, mais l’autre portion, disons, où est-ce que cet argent-là allait aller était encore très très floue.

Il se dit déçu parce que, selon lui, il y avait un énorme potentiel d’appui à nos médias si l’on regarde les montants qui auraient été proposés.

Cette structure-là est vraiment valide à long terme pour appuyer nos médias, mais c’est là où l’on en est, se désole-t-il.

Un homme, Louis Béland, est le directeur général de l’Alliance des radios communautaires du Canada.

Louis Béland, le directeur général de l’Alliance des radios communautaires du Canada, pense que la taxe numérique aurait potentiellement pu appuyer les médias communautaires.

Photo : Photo fournie par Louis Beland

Impact visible

« Là où il y a le plus gros besoin, surtout pour les médias communautaires, c’est un fonds de roulement stable.[…] C’est impressionnant, quand on regarde les chiffres, de voir à quel point un petit montant de 20, 30 même 50 000 $ par année de manière stable pourrait améliorer leur sort », explique le directeur général de l’Alliance des radios communautaires du Canada.

Cette taxe aurait pu avoir un impact assez prononcé si elle s’était développée de manière à fournir un montant de base aux médias communautaires pour leurs opérations.

M. Béland explique que la taxe aurait pu, par exemple, aider des médias locaux à embaucher du personnel.

Ce sont des gens qui font le travail de huit [personnes] et ce sont des radios qui misent souvent sur les bénévoles de la communauté, souligne-t-il.

Une femme noire avec cheveux en dreadlock et des écouteurs sur les oreilles, parle à un micro d'une station de radio.

Une animatrice au micro de la radio CIMS-FM. Le directeur général de l’Alliance des radios communautaires du Canada, Louis Béland, pense que la taxe sur les services numériques aurait pu aider les radios communautaires à embaucher du personnel.

Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard

On parle d’une bagatelle entre 50 000 $ et 70 000 $ par an pour les médias locaux. Ça change la donne pour un journal local, assure Mehdi Mehenni.

70 000 $, par exemple, ça permet à un journal local de financer au moins deux à trois articles par semaine. Ça vous donne un petit peu une idée de ce à côté de quoi on passe.

Pour sa part, François Legault, directeur général de Réseau Presse, qui est un réseau de journaux de langue française desservant la population franco-canadienne en situation minoritaire, pense que les médias locaux sont des victimes des géants du numérique depuis longtemps.

Ce qui est clair, c’est que l’érosion progressive des revenus publicitaires au profit des GAFAM [Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft] – amorcée il y a plus d’une décennie – a déjà eu des conséquences drastiques sur nos médias et sur l’ensemble de l’écosystème médiatique canadien, stipule-t-il par courriel.

Les médias représentés par Réseau Presse jouent un rôle fondamental dans la cohésion sociale, la démocratie locale et la vitalité linguistique. Il est crucial qu’ils puissent continuer à remplir cette mission.

Il indique que toute mesure qui pourrait appuyer les médias locaux est toujours bien accueillie.

Des victoires ailleurs

La taxe sur les services numériques (TSN) du Canada est destinée aux géants du web qui offrent des services numériques, tels que la publicité ou encore le magasinage en ligne, et qui génèrent plus de 20 millions de dollars de revenus sur le marché canadien.

Dans un pays comme l’Australie, les médias locaux ont pu tirer leur épingle du jeu et se faire compenser par les géants du numérique.

Une réussite qui est liée, selon Louis Béland, à un secteur des médias australiens très coopératif dans lequel les médias travaillent tellement bien ensemble.

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