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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayRien n’est permanent dans la vie, et encore moins en formule 1.
Christian Horner, directeur de l’équipe Red Bull depuis sa fondation en 2005, en a fait la démonstration, malgré lui, mercredi matin, quand il a été démis de ses fonctions.
C’est un séisme dans le paddock. Le Britannique était une figure emblématique du milieu. Et pourtant… C’était une question de temps.
Déjà, la loi de la moyenne jouait en sa défaveur. Vingt ans à la barre d’une équipe de F1, c’est inédit. Le bureau du directeur d’équipe pourrait aussi bien être muni d’une porte battante. Mis à part Toto Wolff, aux commandes de l’écurie Mercedes-Benz depuis 2013, tous les autres patrons d’équipe ont été nommés dans les années 2020.
La F1 est un monde de résultats. La ligne entre le succès et l’échec, bien qu’archi fine, est nette.
Horner avait déjà survécu au scandale qui l’avait éclaboussé l’an dernier, après que la plainte d’une employée pour allégations de comportement inapproprié a été rejetée.
Faisons abstraction de ce dossier, qui est officiellement clos. Les performances en piste étaient suffisamment éloquentes pour qu’à Salzbourg, on décide de remercier Horner.
L’an dernier, Red Bull a été clairement détrônée par McLaren comme voiture dominante, un an après le départ de l’ingénieur vedette Adrian Newey. Le deuxième volant, d’abord donné à Liam Lawson après la saison de misère de Sergio Pérez, a changé de main une deuxième fois dans l’année. Yuki Tsunoda n’a guère fait mieux avec un bolide performant, mais capricieux, dont seul Max Verstappen sait tirer le maximum.
Verstappen, c’est l’autre raison, à peine voilée, du départ de Horner en pleine saison.
La semaine dernière, des rumeurs ont commencé à circuler voulant que le Néerlandais soit prêt à se joindre à Mercedes, et que l’intérêt soit mutuel.

Max Verstappen et George Russell sont partis de la première ligne au Grand Prix du Canada.
Photo : Getty Images / Mark Thompson
Est-ce que le sacrifice de Horner était pour apaiser le clan Verstappen? Ou un geste de frustration, parce que le divorce est déjà consommé? La réponse d’ici au début de la saison 2026. Selon un échantillon de réactions hautement non scientifique, le public est partagé entre ces deux théories mutuellement exclusives.
D’ici là, les résultats de Horner restent exceptionnels. Red Bull est débarqué en F1 avec des ambitions et des moyens pharaoniques. Mais l’argent ne fait pas foi de tout. Toyota a bien essayé de percer en Grand Prix, presque dans les mêmes années, avec un budget quasiment illimité et la réputation d’être une organisation réglée au quart de tour, avec comme seules récompenses 3 petits podiums en 140 courses.
Le bilan de Horner est épatant : 124 victoires en grand prix et 14 titres de champion du monde (8 de pilotes et 6 de constructeurs).
À titre comparatif, un exemple comme ça, au hasard : Ferrari, sur la même période, a été titré trois fois (dont un championnat de pilote, celui de Kimi Raikkonen en 2007), a gagné 68 Grands Prix… et a eu 6 directeurs d’équipe.
Parenthèse : le remplaçant immédiat de Horner? Laurent Mekies, qui avant d’être à la tête de Racing Bulls, était directeur sportif, et donc responsable de la stratégie, chez Ferrari. Tirez vos propres conclusions.
Quoi qu’on pense des méthodes de Horner, il a été un chef d’orchestre magistral pour Red Bull. Mais rien n’est permanent en F1.
Juste avant le Grand Prix du Canada, la presse italienne avait évoqué la possibilité de voir Horner remplacer Fred Vasseur chez Ferrari. Nous avons été témoins du vote de confiance unanime par les gens de la Scuderia en place. Embaucher Horner serait étonnant pour l'écurie italienne. Le voir travailler avec Lewis Hamilton, après la scandaleuse fin de saison de 2021, relèverait de la science-fiction.
Mais comme le disait le commentateur britannique Murray Walker, F1 is IF, spelled backwards.