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100 ans d’Oscar Peterson : un hommage ambitieux porté par sa fille au FIJM

1 week ago 7

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S’il ne nous avait pas quittés en 2007, le légendaire pianiste de jazz montréalais Oscar Peterson aurait eu 100 ans le 15 août prochain. Le Festival international de jazz de Montréal (FIJM) présente pour l’occasion un grand concert vendredi à la Maison symphonique avec un quatuor de musiciens triés sur le volet. Céline Peterson, fille du musicien et coproductrice du spectacle, nous parle de cet hommage et de l’immense héritage laissé par son père.

Duke Ellington le surnommait le maharajah du clavier, ses amis l'appelaient O.P. et Céline Peterson se contentait de papa. La jeune agente d’artistes de 34 ans, cadette de la fratrie de sept enfants d’Oscar Peterson (née de son union avec Kelly Peterson), est la force motrice à l'origine de ce spectacle-hommage qu’elle coproduit avec le batteur montréalais Jim Doxas. 

Celui-ci fait également partie du quatuor qui sera au cœur des célébrations, l’Oscar Peterson Centennial Quartet. Le groupe, formé sur mesure pour l'occasion, comprend deux autres Canadiens – le pianiste Robi Botos et le contrebassiste Mike Downes – ainsi que le guitariste virtuose suédois Ulf Wakenius, qui a joué pendant 10 ans avec Oscar Peterson. 

Un de nos objectifs était de mettre en valeur les musiciens canadiens, parce que mon père aurait souhaité qu’on mette notre talent national en avant. Ulf Wakenius, qui apporte une touche internationale, complète parfaitement le quatuor, explique Céline Peterson.

À titre de maîtresse de cérémonie, cette dernière foulera aussi la scène de la Maison symphonique pour parler de jazz et pour raconter quelques anecdotes personnelles au sujet de son père.

La femme sourit dans un studio de photographie.

Céline Peterson est la coproductrice du grand spectacle prévu en hommage à son père Oscar, qui sera présenté vendredi soir au Festival international de jazz de Montréal.

Photo : Site web de Céline Peterson / Tracy Nolan Studios

Canadiana Suite joué intégralement sous la direction de John Clayton

Le spectacle de vendredi soir se déroulera en deux temps. Pendant la première moitié de la soirée, l’Oscar Peterson Centennial Quartet interprétera plusieurs compositions inoubliables du pianiste montréalais, comme Place St. Henri, Hymn to Freedom et Cakewalk, de même que plusieurs standards de jazz qu’il a interprétés à sa sauce au fil de ses 70 ans de carrière, de Tenderly à Caravan.

Après l’entracte, les 14 musiciens et musiciennes de l'Oscar Peterson Centennial Jazz Orchestra se joindront au quatuor principal pour interpréter, sous la direction du célèbre contrebassiste, compositeur et arrangeur John Clayton, l'entièreté de Canadiana Suite (1965), album phare de la carrière d’Oscar Peterson, qui rend hommage aux paysages variés du Canada.

« Je suis très emballée, parce qu’en plus du centenaire de mon père, on célèbre aussi le 60e anniversaire de l’album Canadiana Suite. Cette œuvre a été extrêmement importante, tant pour mon père que pour les mélomanes. C’est un album qui a eu une longévité incroyable », explique sa fille.

« Nous avons beaucoup de chance d’accueillir John Clayton, un grand ami de mon père qui a écrit ses propres arrangements pour Canadiana Suite en 1999. Ces arrangements n’ont encore jamais été interprétés en entier lors d’un concert. Ce sera exceptionnel », ajoute-t-elle.

La soirée se conclura avec la remise du prix Oscar Peterson 2025 par Céline Peterson et par un invité surprise.

Un héritage au-delà de la musique

Céline Peterson croit que l’héritage monumental que son père a laissé derrière lui va bien au-delà de la musique, ne serait-ce que par son parcours en tant que musicien noir qui a fait le tour des États-Unis.

Au cours des premières décennies de sa carrière, il a été témoin de beaucoup de choses en étant sur la route aux États-Unis et ailleurs, des choses très dures, très pénibles, parfois terribles, explique-t-elle.

Se retrouver en plein rassemblement du Ku Klux Klan en tentant simplement de se rendre d’une ville à l’autre. Ou encore, revenir chez soi avec une certaine notoriété, mais se faire refuser une coupe de cheveux à cause de la couleur de sa peau. Je ne vois pas comment on peut rester inchangé.

Non seulement il a encaissé tout ça avec dignité, mais il s’est retrouvé aux côtés de personnes comme [l’imprésario, producteur et activiste] Norman Granz, ce qui lui a permis de prendre position. Et plus tard, il a utilisé sa notoriété et sa voix pour faire en sorte que les choses s’améliorent.

O.P. était aussi un fier Canadien même s’il a passé la majeure partie de sa vie à parcourir le monde. Parmi les nombreuses marques de reconnaissance qui ont jalonné son parcours, notamment huit prix Grammy, sa fille affirme que celle qui l’a le plus ému est sa nomination comme officier, puis compagnon de l’Ordre du Canada.

Un homme met une médaille d'honneur autour du cou du pianiste.

Oscar Peterson a reçu l'insigne d'officier de l'Ordre du Canada des mains du gouverneur général Roland Michener en 1973. Le pianiste a été promu compagnon en 1984.

Photo : The Canadian Press / Chuck Mitchell

Un homme à la personnalité immense

Lorsqu'il était à l'extérieur de la scène et loin du piano, Céline Peterson se souvient de son père comme d’un personnage plus grand que nature qui était conscient de sa notoriété mais qui faisait tout en son pouvoir pour que le quotidien familial soit le plus normal possible.

Il avait une immense personnalité. Il était incroyablement farceur, il adorait faire des blagues et il dégageait une joie de vivre contagieuse. C’était vraiment quelqu’un de lumineux et c’était un vrai plaisir d’être en sa compagnie.

Elle souligne également sa grande humilité, évoquant à ce titre une anecdote éloquente. Oscar Peterson avait 80 ans lorsqu’il a reçu un livre intitulé Les 50 plus grands pianistes de jazz de tous les temps, qui le consacrait en première position devant ses propres idoles, comme Art Tatum et Nat King Cole.

Il a pleuré. Il nous a expliqué que c’était parce qu’il ne sentait pas qu'il avait sa place au-dessus de ces musiciens. Ça dit tout, raconte-t-elle.

Après sa prestation à Montréal, l'Oscar Peterson Centennial Quartet sera en concert un peu partout à travers le Québec et dans l’Est canadien, notamment à Laval, à Longueuil, à Québec, à Moncton et à Terrebonne. La trompette de Lex French remplacera la guitare d'Ulf Wakenius lors de certains concerts.

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