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Vivre à l’ombre d’une centrale nucléaire

12 hours ago 9

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Pourriez-vous dormir, nager ou élever vos enfants à quelques kilomètres d’un réacteur nucléaire? À Pickering, en Ontario, des milliers d'habitants le font chaque jour. Pour certains, comme Thomas Noirot, la proximité de la centrale était au départ une source d'anxiété. Pour d'autres, comme Carter Albis, cette « aura de mystère » est devenue une vocation.

Entre inquiétude sourde et fascination, ils racontent comment la centrale a façonné leur vie.

Carter Albis a toujours été fasciné par la centrale nucléaire. Le jeune étudiant a passé son enfance à Pickering, à environ deux kilomètres de la centrale.

Carter Albis debout, devant un mur, sous une pancarte du ***

Carter Albis, étudiant et ancien résident de Pickering, souhaite désormais travailler dans l'ingénierie nucléaire.

Photo : Radio-Canada / Christian d'Albion

Quand je jouais dans l’eau, je me contentais de regarder la centrale. Elle était entourée d’une aura de mystère. C’est ce qui m’a donné envie de faire carrière dans le nucléaire.

En revanche, Thomas Noirot n’était pas du même avis quand il a emménagé à Pickering. Au début, cela m’a un peu inquiété, reconnaît-il.

Quand je cherchais une maison avec mon agent immobilier, je disais : "Je ne veux pas être dans ce rayon parce que c’est trop proche [de la centrale]."

Mais après discussion, il s’est laissé convaincre. Sachant que [l’agent immobilier] habite dans ce rayon, j’ai tout de suite compris que, de toute façon, 10 km ou 20 km, ça ne change pas vraiment grand-chose, tranche-t-il.

Il avoue cependant avoir un peu du stress de savoir, dans le pire des cas, comment réagir, de savoir partir en urgence, d’être prêt.

La centrale nucléaire de Pickering au premier plan, en arrière-plan on voit des quartiers résidentiels et des lieux naturels.

La centrale nucléaire de Pickering produit 10 % de l'électricité de l'Ontario, selon OPG.

Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

Une étude menée entre 1990 et 2008 par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) n'a pas révélé de liens entre le risque accru de cancers et le fait de vivre à proximité d'une centrale nucléaire en Ontario, comme ici à Pickering.

La centrale nucléaire de Pickering.

1:43

VIDÉO | Que faire en cas d’accident nucléaire grave?

Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

Malgré tout, il observe que la présence de la centrale n’empêche pas la population de profiter des joies du lac Ontario.

Je vois des gens qui se baignent juste à côté de la centrale. Personnellement, je ne me baignerai jamais dans ce lac, mais eux n’ont pas l’air d’être inquiets.

Une centrale nucléaire silencieuse

Ce qui a étonné Carte Albis durant son enfance, c’est la discrétion de la centrale au quotidien.

Il est possible d’oublier que l’on vit à côté d’une centrale jusqu’à ce que l’on ouvre son armoire à pharmacie et que l’on voie les comprimés d’iodure de potassium.

Les pilules d'iodure de potassium permettent de réduire le risque de cancer thyroïdien en cas d'exposition aux iodes radioactifs.

Thomas Noirot partage aussi ce sentiment de discrétion dans sa vie quotidienne: le seul moment où vraiment j'y pense, c'est quand je me balade dans le quartier du lac où l’on voit la centrale et la fumée qui s'en échappe, on voit tout ce qui se passe.

La centrale nucléaire de Pickering.

1:43

Selon OPG et les autorités provinciales, le risque d'un accident nucléaire est très improbable.

Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

Cette fumée, explique Ontario Power Generation (OPG) sur son site Internet, vient de la vapeur produite par l'eau chaude, chauffée par réacteur.

Mais le résident de Pickering note que la centrale est présente par d’autres intermédiaires. Selon lui, OPG multiplie les actions pour se faire accepter auprès des habitants.

Ils essayent d'avoir un peu la compassion des gens pour leur travail et de donner confiance aux habitants sur ce qu’ils font.

Ils donnent des plantes chaque année aux gens pour leur jardin [...] pour aider les papillons à polliniser ou encore ils organisent des journées d'instruction pour les enfants .

Une confiance envers la sécurité et les alertes

Vivre à côté d’une centrale nucléaire, c’est vivre aussi avec la possibilité d’un accident nucléaire grave, tel que celui de Fukushima. Mais Carter Albis et Thomas Noirot ne s'inquiètent pas et ont intégré le risque dans leur vie, chacun à leur manière.

On a une confiance avec ce qui marche depuis plus de 50 ans.

Des comprimés en gros plan dans la main d’une femme.

En cas d'accident nucléaire, le plan d'urgence de l'Ontario prévoit que le médecin hygiéniste en chef de l'Ontario décide de la prise de comprimé.

Photo : Associated Press / CARLOS T. MIRANDA

Carter Albis a assisté l’été dernier à une séance d’information proposée par OPG sur la sécurité nucléaire et la préparation aux risques et dit être ressorti de cette session en se sentant plus en sécurité et plus rassuré.

Je ne pense pas que le grand public soit au courant de l'existence de ces séances d’information, mais elles sont accessibles au public.

Thomas Noirot partage aussi cette confiance : Ils font très attention que tout ce qui se passe dans la centrale, qu’il n'y ait pas d'impact sur la vie sauvage qui est autour et ils le font très sérieusement.

Au premier plan le reste d'un tronc d'arbre échoué sur la plage, en arrière-plan, la centrale électrique de Pickering.

Selon Thomas Noirot la surveillance et la protection de la nature sont très importantes autour de la centrale.

Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

Quand on lui demande s’il connaît les gestes en cas d’accident nucléaire, Thomas Noirot répond oui, plus ou moins, et ajoute qu’il n’a pas vraiment de système en place.

Je compte sur les alertes pour nous informer s'il y a besoin d'urgence.

L’Ontario à un plan d’urgence pour les populations vivants dans un rayon de 3 km, 10 km et plus, partagé avec les municipalités concernées. La région de Durham teste chaque année son alerte sonore et de messagerie en cas d'accident. Le prochain test aura lieu au printemps 2026 selon les autorités de la région (nouvelle fenêtre).

Il est recommandé aux habitants des zones concernées de prendre connaissance des procédures prévues en cas d'accident nucléaires.

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